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Les investisseurs qui choisissent de placer leur argent en SCPI peuvent percevoir en retour des dividendes, un revenu passif généré par un investissement immobilier indirect.
Ce revenu est le plus souvent versé aux souscripteurs chaque trimestre. Les dividendes se calculent en fonction du rendement annuel de la SCPI et du montant investi.
Mais à quoi correspondent plus précisément ces dividendes ? Quelle est leur imposition et la marche à suivre pour déclarer ces revenus ? Et pourquoi faut-il être attentif au délai de jouissance ? Focus complet dans cet article dédié.
Sommaire :

| En un mot
Les dividendes en SCPI sont des revenus passifs – non garantis – versés aux associés, issus des loyers, placements financiers ou plus-values immobilières perçus ou réalisés par la SCPI. Leur montant dépend du rendement annuel de la SCPI et du capital investi. Le versement des dividendes est généralement trimestriel, avec un délai de jouissance de 3 à 6 mois après souscription, impactant les revenus la 1ère année. |
Le dividende désigne le revenu distribué aux associés d’une SCPI. C’est une somme versée aux détenteurs de parts de SCPI en contrepartie de leur investissement. Il s’agit d’un revenu passif, particulièrement prisé dans une stratégie de diversification patrimoniale.
Les dividendes de la SCPI peuvent être de différentes natures et être issus :
Le versement des dividendes de SCPI s’effectue le plus souvent, chaque trimestre. En effet, les SCPI comptent généralement dans leur portefeuille des biens tels que bureaux ou locaux commerciaux, dont les loyers sont payés par les occupants tous les trimestres. Cependant, certaines sociétés de gestion, ont décidé de verser les dividendes aux associés de la SCPI mensuellement ou plus rarement, semestriellement.
En pratique, ce versement est directement effectué sur le compte bancaire dont l’associé a préalablement transmis le RIB à la société de gestion, lors de la souscription. Les associés peuvent aussi percevoir des dividendes exceptionnels et comme leur nom l’indique, ces revenus sont versés ponctuellement en plus des dividendes réguliers.
Afin de calculer le montant des dividendes que va percevoir l’investisseur sur une année, il suffit de multiplier le taux de rendement annuel par le montant investi. Le taux de rendement annuel est un indicateur clé du rendement en SCPI, permettant d’évaluer la performance du placement.
Prenons l’exemple de Paul, 42 ans, investisseur en SCPI.
Souhaitant se constituer un patrimoine, il choisit d’investir 100 000€ dans une SCPI de rendement, dont le taux de rendement est de 4,7%.
Notre investisseur pourra percevoir (100 000€ X 4,7%) soit 4 700€ de revenu, correspondant aux dividendes bruts annuels. Cela représente un potentiel revenu complémentaire d’environ 391€ par mois.
Ces dividendes sont ensuite fiscalisés selon l’imposition propre à chaque épargnant, ils sont donc perçus bruts de fiscalité.
Les dividendes ne sont pas garantis, et les performances passées ne présagent pas des performances futures.
Le délai de jouissance est par définition la période entre le moment de la souscription et celui où le détenteur de parts commence à percevoir ses premiers dividendes.
Ce délai de jouissance est le plus souvent fixé entre 3 et 6 mois, il varie en fonction des SCPI.
Le délai de jouissance est un facteur important à prendre en compte lors d’un investissement en SCPI, car il impacte le montant des dividendes bruts perçus par l’investisseur la première année.
Pour mieux comprendre, reprenons l’exemple de Paul.
La SCPI dans laquelle il a investi a fixé un délai de jouissance au 1er jour du 3ème mois suivant la souscription.
Concrètement si Paul investit le 1er février de l’année N, ses parts entreront en jouissance au 1er mai de cette même année N.
Dans cette SCPI, les dividendes sont versés de manière trimestrielle, le mois qui suit la fin de chaque trimestre civil.
La première année de souscription, notre investisseur percevra donc ses premiers dividendes au mois de juillet (au titre de mai et de juin).
Les dividendes perçus via des parts de SCPI sont fiscalisés. Leur imposition varie selon leur nature :
Reprenons l’exemple de Paul, notre investisseur, qui a perçu, sur un an, 4 700€ de dividendes bruts issus des loyers. L’impôt foncier sera calculé sur cette base.
Supposons que Paul déclare ses dividendes de SCPI au régime réel. Ainsi, il peut déduire l’ensemble de ses charges des 4 700€ imposables. Sur un an, supposons que ses charges déductibles s’élèvent à 2 000€. Le montant soumis à impôt après déduction sera donc de : 4 700 – 2 000 = 2 700 €.
Paul est imposable au taux marginal d’imposition (TMI) de 30%. S’ajoutent ensuite les prélèvements sociaux de 17,2%.
Dans cet exemple, notre investisseur devra donc payer : 2 700 X (30 + 17,2) % soit 1 274,40€ d’impôts cette année, au titre des revenus fonciers perçus via la SCPI.
Ainsi, son dividende potentiel net annuel sera donc de (4 700-1 274,40) = 3425,6€, soit environ 285€/mois.
À noter. Certains modes de détention ou types de SCPI permettent aux investisseurs de bénéficier d’avantages fiscaux. Notamment : les SCPI en démembrement, les SCPI détenues dans le cadre d’une assurance-vie et les SCPI européennes.
Dans le cas où Paul déclare ses dividendes de SCPI au régime micro-foncier, un abattement forfaitaire de 30% sera appliqué. Le montant soumis à l’imposition après cet abattement est donc de : 4 700€ – 30% = 3 290€
Notre investisseur est ensuite imposable au TMI de 30% ainsi qu’aux prélèvements sociaux de 17.2%.
Le montant de son impôt annuel sur ses revenus de SCPI sera de : 3 290€ x (30% + 17.2%) = 1 156€
Sous le régime micro-foncier, le dividende potentiel net annuel de Paul sera de (4 700 – 1 156) = 3 544€ soit environ 295€/mois.
À noter. Le régime micro foncier est réservé aux associés dont les revenus bruts fonciers sont inférieurs à 15 000€/an, et étant également propriétaires d’au moins un immeuble donné en location nue.
La déclaration fiscale des revenus de SCPI varie selon le mode de détention : en direct, via une assurance-vie ou via une société.
Oui, il est possible de réinvestir tout ou partie de ses dividendes.
Vous pouvez soit toucher directement vos dividendes soit choisir de les réinvestir.
Autrement dit, vous en servir pour racheter de nouvelles parts de SCPI. Ainsi, vous développez votre patrimoine sans avoir recours à votre épargne.
Ce mécanisme vous permet de bénéficier de l’effet « boule de neige » des intérêts composés. Réinvestis, ils génèrent à leur tour des dividendes qui font ainsi grossir votre patrimoine. Ces réinvestissements peuvent être directement programmés ou réalisés au gré des besoins.
Cependant, il est important de noter que les dividendes perçus sont d’abord soumis à l’imposition, même s’ils sont ensuite réinvestis. Vous êtes fiscalement redevables sur les dividendes, que vous les réinvestissiez ou non.
Selon les SCPI, les dividendes peuvent être versés chaque mois, chaque trimestre ou chaque semestre.
Attention toutefois : un délai de jouissance s’applique. Ce délai généralement compris entre 3 et 6 mois (à partir de la souscription) est une période où vous ne percevrez pas de revenus : c’est le temps nécessaire à la société de gestion pour investir votre épargne, choisir les meilleurs immeubles, négocier leur prix, gérer les différentes démarches administratives etc.
Les dividendes de SCPI peuvent être réinvestis pour acheter des parts supplémentaires de SCPI.
Cette démarche peut s’effectuer de manière automatique ou au gré de vos envies/besoins, en contactant la société de gestion.
Les dividendes bruts de la SCPI se calculent en multipliant le taux de rendement annuel de la SCPI par le montant investi.
Si vous détenez des parts de SCPI en direct, vous devrez simplement déclarer le montant des revenus fonciers bruts sur votre déclaration d’impôt en suivant l’Imprimé Fiscal Unique (IFU) délivré par la société de gestion.
Si les parts de SCPI sont détenues via une assurance-vie, pas besoin de déclarer les dividendes tant qu’ils restent dans le contrat d’assurance-vie, la fiscalité ne s’applique qu’en cas de rachat du contrat d’assurance-vie, et seulement sur la part des gains réalisés.
Enfin, si vous détenez des parts de SCPI via une société, les dividendes devront être déclarés soit à l’impôt sur le revenu (IR), soit à l’impôt sur les sociétés (IS) selon le régime auquel est soumis la société.
Le taux de distribution mesure la rentabilité annuelle d’une SCPI.
Découvrez comment il est calculé, ce qu’il révèle sur une SCPI, et comment l’interpréter efficacement.
Entre le jour J de l’achat des parts de SCPI et la date de perception des premiers dividendes s’écoulent un nombre de jours déterminé : le « délai de jouissance ».
Découvrez son utilité avec notre article.
Le report à nouveau, est un mécanisme qui permet à la SCPI de piloter sa trésorerie et le taux de distribution.
Il garantit un rendement plus stable, même en cas de difficultés conjoncturelles telles que des aléas locatifs.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) sont des investissements à long terme sans garantie de performance. Il existe un risque de perte en capital pour ce placement soumis aux fluctuations des marchés immobiliers et financiers.Les parts de SCPI sont des supports de placement à long terme et doivent être acquises dans une optique de diversification de votre patrimoine. La durée de placement minimale recommandée est généralement de 8 ans. Comme tout investissement, l’immobilier présente des risques : absence de rendement ou perte de valeur, qui peuvent toutefois être atténués, sans garantie, par la diversification immobilière ou locative du portefeuille du fonds. Ces fonds ne bénéficient d’aucune garantie ou protection de capital et présentent notamment un risque de perte en capital, un risque de liquidité et un risque de durabilité. Le détail des risques est décrit dans le Document d’informations clés (DIC) et la note d’information de chaque SCPI. Communication publicitaire.
Vous souhaitez en savoir plus ? Découvrez notre guide dédié aux risques des SCPI.